La dernière fois qu’on avait eu vent des Moriarty, c’était en 2013 pour « Fugitives ». Cet élégant album de reprises, hommage au folk américain, avait connu un joli succès à sa sortie. On avait hâte d’entendre de nouvelles compositions. C’est désormais possible avec « Epitaph ». Avec ce disque, le groupe franco-américain nous invite à rejoindre un univers feutré où l’on flâne entre balades mélancoliques (« History of a violence ») et swings entêtants (« Long Live with the (D)evil »). Rencontre avec la chanteuse Rosemary Standley et le guitariste Arthur B. Gillette.
Moriarty est-il en deuil avec « Epitaph » ?
A.G.Il s’agit davantage de jouer avec les paradoxes. On aime ainsi explorer des thèmes sombres sur des chansons mélodiques. Par exemple, en concert, il nous arrive très souvent d’interpréter des chansons assez mélancoliques qui racontent pourtant des histoires amusantes. Il est jouissif pour nous de présenter des chansons plutôt rythmiques sur des thèmes tristes.
Rosemary Standley. Ce qui explique cette posture, c’est que de nombreuses cultures nous touchent. Elles n’appréhendent pas toutes le deuil comme nous… Par exemple, bien souvent à la Réunion ou en Inde lorsqu’on chante l’au-delà, c’est toujours en rythme. Le calme ne parle pas forcément mieux de la mort.
Justement, outre la folk américaine, de nombreux courants influencent votre travail. Pour Epitaph, qu’est-ce qui vous a particulièrement inspiré ?
R.S. Il est difficile de nous assigner une catégorie précise. J’ai l’impression qu’on a beaucoup de mal, nous-mêmes, à nous catégoriser. En fait, on est influencé par de multiples cultures, émotions, et l’ensemble ne correspond pas forcément à « une étiquette ».
A.G. Effectivement, on entend...Lire la suite sur Marie France, magazine féminin
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