A 66 ans, il a tout connu : les hauts comme les bas, des succès resplendissants et des échecs fracassants, des histoires d’amour passionnantes mais aussi des ruptures ravageuses, la plus médiatique restant aujourd’hui encore celle avec la chanteuse Lio. La vie aurait pu laisser Alain Chamfort sur le carreau ou du moins l’envoyer au terminus des anciennes gloires, sauf que ce grand échalas toujours tiré à quatre épingles n’a jamais renoncé. Proche de Claude François, chanteur à succès à l’époque des Carpentier, prince d’une certaine idée de pop française au début des 80’s, victime de la crise du disque, Alain Chamfort revient, après avoir raconté la vie d’Yves Saint Laurent, avec un album tout en textes pudiques et en émotion mélodique.
Enfance
J’ai eu une enfance à la Petit Nicolas, protégée et bucolique, à Eaubonne, dans le Val-d’Oise. Mon père travaillait chez Thomson. On jouait dans les vergers, on pique-niquait en forêt, c’était bien. Je me sentais pourtant à part. Je jouais du piano classique au Conservatoire et passais des auditions en costume noir à galon, cravate et chemise en satin. Et ma mère, qui me couvait beaucoup, refusait que je pratique des sports violents… Sans être gay, j’étais plus sensible et plus efféminé que les autres.
Débuts
J’ai eu un premier épisode de chanteur en 1969. J’accompagnais Jacques Dutronc en tant que musicien. J’habitais encore chez mes parents et un jour, Jacques me présente Dick Rivers. Il occupait un grand appartement. J’ai dormi chez lui pendant quinze jours et, à la fin, il m’a proposé de produire deux 45 tours. Mais à l’époque, je n’étais pas encore fait pour ça. J’ai été projeté...Lire la suite sur Marie France, magazine féminin The post En tête à tête avec Alain Chamfort appeared first on Marie France, magazine féminin.